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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 18:15

Questionnaire de dépistage de l’alcoolo-dépendance

 

1. Avez-vous déjà ressenti le besoin de Diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ?   oui       non

2. Votre Entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ?                     oui       non

3. Avez-vous déjà eu l'impression que vous buviez Trop ?                                                                             oui       non

4. Avez-vous déjà eu besoin d'Alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?                                        oui       non

 

 

1 oui suffit pour diagnostiquer l’alcoolisme

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 12:23

Introduction

1. Contexte et justification

Le Stress est une réaction de l’organisme face à un évènement dont le seuil de stimulation active la tension tout en mobilisant l’énergie de l’individu sur la situation.

Les intervenants humanitaires travaillant dans des zones de conflits manifestent des réactions de stress de manière intense du fait qu’ils sont appelés à travailler dans des conditions parfois difficiles, hostile, voire violent, parfois aussi sans expérience ni préparation psychologique. Ce qui a un effet radioactif sur la santé mentale des intervenants au retour de la mission. Ces conséquences sont source des plusieurs problèmes que les réactions émotionnelles associées au stress post-traumatique.

Pour leur permettre de mener à bien leur tâche, augmenter leur efficacité mais aussi protéger leur santé, ils doivent être soutenus. Le débriefing psychologique collectif constitue, en effet, une technique indispensable en ce sens qu’il donne un espace aux travailleurs humanitaires de s’exprimer librement en vue de susciter un soutien émotionnel mutuel. Aussi, la gestion du stress permet de comprendre et d’accepter le stress, de connaître ses propres réactions, d’apprendre et de pratiquer les stratégies de gestion, de se donner des objectifs et les évaluer.

2. Objectif général

Cet outil est conçu pour être utilisé par le clinicien. Ce dernier est appelé, dans le cadre d’une expertise, à former les intervenants humanitaires qui sont appelés à intervenir auprès des personnes affectées par un incident à potentiel traumatique dans leur profession, en techniques de gestion de stress et à bénéficier d’une séance de débriefing psychologique de groupe.

3. Objectifs spécifiques

Tenir une séance de débriefing psychologique

Former des intervenants humanitaires dans la gestion de stress

Réduire la probabilité de la part des intervenants à développer les troubles psychotraumatiques

Susciter un soutien émotionnel mutuel

Offrir un cadre sécurisant d’échange et partage d’expérience

4. Méthodologie

  • Débriefing psychologique collectif
  • Brainstorming
  • Travail en sous groupe
  • Jeu de rôle

5. Matériel

  • Petite pièce pouvant accueillir 15 à 20 personnes
  • Flips hart
  • Marquer

6. Contenu

Le module comporte 2 parties importantes : la démarche du débriefing psychologique et la gestion de stress.

7. Durée :

  • Débriefing : 3 heures
  • Formation en gestion de stress : 9 heures

Partie I : Le débriefing psychologique

Déroulement du débriefing

1.1. Introduction

Les objectifs de l’activité sont :

  • Connaître les objectifs de l’activité du débriefing
  • Fixer les règles de bonne conduite lors de l’activité
  1.  
    1. Présentation

L’animateur se présente et demande aux participants de faire autant

Nom, prénom, fonction dans l’organisation et qualification…

  1.  
    1. Objectifs du débriefing

Les participants expliquent les objectifs du débriefing. Il s’agit de :

  •  
    •  
      • Partager son expérience
      • Exprimer ses problèmes ou inquiétudes immédiates
      • Partager l’information face l’incident ou le retour en mission
      • Réduire la probabilité de développer les symptômes psycho traumatiques
      • Susciter le soutien émotionnel mutuel etc.
  1.  
    1. Règles de fonctionnement

Les participants proposent les règles de fonctionnement.

L’animateur rappelle aux participants ce qui suit :

  •  
    •  
      • Personne n’est obligé de parler ; cependant, il serait mieux de l’exprimer ;
      • Chacun gardera confidentiel ce qu’il va entendre et n’en parlera pas en dehors du groupe ;
      • Chacun va parler en son propre nom car le débriefing n’est pas opérationnel ou une critique mettant l’autre en accusation ;
      • La séance se déroule sans interruption et va durer en moyenne 3 heures ;
      • Il est souhaitable que chacun reste jusqu'à la fin de la réunion (débriefing) et qu’il s’engage à revenir s’il doit sortir. Aussi, si un sujet quitte la salle en état de désarroi, il sera rejoint par quelqu’un du groupe ou le co-animateur, etc.

L’animateur clôture l’introduction en suscitant les participants à réfléchir sur l’incident en disant ceci : << IL est arrivé une situation ou un événement grave que nous souhaiterions partager avec vous. Nous aimerions nous concentrer sur les émotions de chacun>>. Cependant, la présentation ci-après est aussi nécessaire : les faits, les pensées (réflexions), les émotions, les comportements, la normalisation et l’avenir.

1.2. Les faits ou l’incident critique

Objectifs opérationnels :

Les participants vont décrire l’événement (ce qu’ils ont vu, entendu, touché et fait), les faits ou leurs activités quotidiennes qui génèrent le stress.

On cherche à reconstituer les faits tels que chacun les a vécus. On s’en tiendra aux faits brièvement décrits par les participants afin de reconstituer une histoire cohérente.

L’animateur s’adresse à chaque participant, l’un après l’autre.

Rappelons que lorsque le sujet raconte sa version des faits, cela permet de prendre la mesure et la distance du traumatisme en apportant sa contribution a la reconstitution de l’incident.

 

L’animateur dit par exemple:

  • Nous allons faire un tour de table et passer en revue les faits tels qu’ils se sont déroulés pour chacun d’entre nous
  • Qu’avez-vous vu, entendu, senti (odeur, impression tactile, chaleur…) touché, fait pendant l’incident
  • Que s’est-il passé ?

1.3. Les réflexions ou pensées

L’objectif est de faire exprimer les pensées qui ont été lors de l’incident. L’animateur demande aux participants d’exprimer les pensées, les réflexions faites et les sensations ressenties durant l’événement. En d’autres termes, il s’agit d’exprimer les premières pensées concernant les éléments les plus dramatiques de l’incident.

Il peut poser les questions suivantes :

  • Lors de l’incident, quelle a été votre première pensée ?
  • Qu’avez-vous pensé ensuite ?
  • Que pensez-vous pour le moment ?

1.4. Les émotions

L’objectif est de décrire les sensations (ressenties), exprimer et discuter des émotions associées à l’événement et si nécessaire celles ressenties dans le passé.

L’animateur aide chaque participant à exprimer complètement ses émotions en prenant le temps de s’y arrêter. C’est donc à la fois l’énoncé de la souffrance et l’expérience de pouvoir le transmettre a autrui qui apaise les participants.

L’animateur peut alors poser les questions suivantes :

  • Qu’avez-vous éprouvé de plus pénible pendant l’incident ?
  • Qu’avez-vous ressenti juste après ?
  • D’autres personnes ont-elles ressenti la même chose que vous ?
  • Comment vous sentez-vous maintenant ?

1.5. Les symptômes ou comportements problèmes

L’objectif est que les participants arrivent à décrire ce qu’il y a de différent sur le plan physique, émotionnel, comportemental, cognitif depuis le vécu de l’incident.

On se concentre ici sur les effets physiques, émotionnels, cognitifs ou comportementaux des réactions de stress au moment de l’incident, quelques temps après et même durant le débriefing.

L’animateur pose les questions suivantes :

  • De quoi souffrez-vous maintenant depuis que vous avez pris conscience de ce qui était arrivé ? il peut s’agir des problèmes de sommeil, d’appétit, de mémoire, d’attention, des pensées intrusives…
  • Qu’avez-vous remarqué de différents dans vos habitudes, comportements, pensées… ?

1.6. L’enseignement ou normalisation des émotions

L’objectif est de normaliser les réactions de stress et expliquer les symptômes de stress.

L’animateur fait la synthèse des réactions exprimées en montrant qu’elles sont communément partagées. L’idée étant de montrer l’aspect normal des réactions émotionnelles dans certaines situations de la vie.

Expliquer que les souvenir, les pensées intrusives, les problèmes de sommeil, sentiment de tristesse etc. durent plus ou moins 1 mois et demi. En cas de persistance, il faut faire appel à un spécialiste pour avoir un soutien spécial.

L’animateur fait un bref résumé des émotions, pensées et impressions vécues par les participants.

Il présente les réactions possibles à court, moyen et long termes et aborde les stratégies en mettre en place pour faire face à ces troubles.

Les stratégies d’adaptation sont par exemple :

  • Faire les exercices physiques
  • Maintenir une bonne alimentation
  • Prendre un congé professionnel
  • Faire quelques activités de détente (sport, loisir, promenade, écouter la musique, etc.)
  • Echanger avec les collègues
  • Participer aux réunions d’équipe
  • Garder contact avec les membres de la famille, les amis…
  • Utiliser les stratégies personnelles destressantes utilisées dans les passé

Encourager les participants à mobiliser leur réseau social et être attentif à leurs situations et leurs sentiments.

Les aspects positifs de l’expérience sont également évoqués.

1.7. La vie future

C’est la conclusion. L’objectif est de repositionner les participants face à l’avenir.

On discute sur la reprise des activités. Il est aussi question d’orienter d’autres sujets vers une prise en charge spécifique selon le besoin.

Les participants expriment leurs besoins et leurs désirs, avancent des propositions constructives

Types de questions à poser par l’animateur :

De quoi avez-vous besoin maintenant pour vous sentir mieux ?

Que voulez-vous que les autres fassent pour vous sentir mieux ?

De quel soutien avez-vous besoin ?

Quelles sont vos ressources personnelles (psychologiques, familiales…) ?

1.8. Après le débriefing

L’objectif est de soutenir les sujets qui nécessitent un accompagnement spécifique.

L’animateur programme, avec les participants le suivi des cas (visite des personnes malades) qui ont besoin d’un entretien individuel ou encore planifier une autre séance de débriefing.

On termine la séance en remerciant les participants.

1.9. Détente

Les participants peuvent se détendre par :

Des jeux, exercices physiques, prière

L’humour

Un rafraîchissement ou un repas…


Partie II : Gestion du stress

2.1. Définition des concepts

  1. Stress

a.1. Définition :

Le stress désigne l’ensemble des réactions biologiques (organiques) et psychologiques (émotionnelles ou comportementales) de l’organisme qui se trouve menacé. C’est l’ensemble de perturbations biologiques et psychologiques provoquées par une agression quelconque sur un organisme[1]. Ce concept désigne à la fois l’action de l’agent d’agression et la réaction du corps.

a.2. Utilité et inconvénients de stress

Le stress est une réaction normale et naturelle qui a pour but de protéger, maintenir et améliorer la vie. Il est une réaction positive lorsqu’il est bien géré. Dans le cas contraire, il est négatif et destructeur de l’état physique et émotionnel de l’individu. L’exposition chronique au stress ou l’expression fréquente à des niveaux très élevés de stress diminue notre capacité à le contrôler et à le prendre en charge efficacement.

a.3. Sources

Les stress peuvent provenir de (du) : milieu familial, milieu professionnel, l’atmosphère générale du pays. Les causes sont généralement une combinaison de facteurs personnels, professionnels et d’incidents à l’origine de la frustration.


a.4. Sortes de stress

  • Le stress favorable : concerne les événements qui produisent une mobilisation psychique et somatique. C’est le stress de tous les jours.

Exemple : un cours ou un entretien, ou encore une situation professionnelle intense comme celle des contrôleurs aériens.

  • Le stress défavorable : recouvre des événements de vie et des situations variés, qu'il concerne tous les âges et produit des perturbations sur différents plans.[2]

C’est le cas du stress cumulatif qui est le plus courant pour les agents dans les contextes de conflit. C’est un stress qui apparaît lorsque la personne souffre d’une exposition prolongée, répétée à divers facteurs de stress. Lorsque le stress cumulatif n’est pas pris en charge, il peut être cause d’épuisement.

Exemple : état d’un militaire qui assiste quotidiennement à des massacres en temps de guerre.

Le moment où le stress dépasse notre capacité à le gérer est appelé surcharge. Quant à l’épuisement, c’est le résultat d’un débordement de stress, une réponse de défense à une exposition prolongée au stress. C’est aussi une réaction à des situations interpersonnelles exigeantes qui entraînent une tension psychologique avec un soutien inadéquat.

Le stress traumatique :c’est une réaction découlant d’un événement qui submerge et paralyse les capacités habituelles d’une personne à faire face à la situation. Ces événements sont généralement soudains, violents et inattendus. Ils représentent une menace pour la sécurité et le bien-être et ne font pas partie de ce qu’on attend d’une vie normale.

a.5. Symptômes du stress

Le stress peut se manifester dans différents plans :

Physique : douleur lombaire et thoracique, fatigue, maladie, nausée, céphalée, …

Physiologique : insomnie, manque d’appétit…

Emotionnel : humeur triste, faible estime de soi, colère, angoisse, peur, anxiété…

Cognitif : les oublis, difficulté de concentration…

Comportemental : gémissement, fugue…

 

  1. Tension :

C’est l’état de ce qui est tendu, c’est une nervosité, une pression psychologique.

En milieu de travail humanitaire, la tension peut être le résultat d'une grande pression mise sur les collaborateurs pour atteindre un objectif, ou la résultante d'une mauvaise ambiance de travail : malentendus, conflits latents ou déclarés.

  1. Crise

Brusque accès, forte manifestation d'un sentiment, d'un état d'esprit. Exemple : une crise de larmes, de jalousie… En d’autres termes, le concept crise désigne une exacerbation (excès) d'un sentiment. Exemple : crise de désespoir.

  1. Traumatisme :

Histoire du traumatisme

Mr B1, nous consulte pour avoir été victime de braquage par des soldats lors d’une mission de service. Lors de l’incident, on a tiré sur lui, mais c’est la voiture qui a été touché. Il ne comprend pas comment il est rentré chez. Il dit avoir les flashbacks et la réviviscence de l’événement tragique qu’il a vécu. Il se plaint de la dépression, les oublis, de l’anxiété et le sentiment de colère. Il ne veut pas arriver à son lieu de travail de peur qu’on ne lui pose des questions sur ce qui s’est passé. À la maison, il dit avoir de la peine à vivre avec les enfants parce que ceux-ci font des bruits qui lui dérangent et reste enfermer dans sa chambre. Parfois, il se met en colère pour rien et il regrette cela. Il se plaint aussi d’avoir remarqué un changement considérable de la libido.

Le traumatisme est une version extrême de situations stressantes. C’est un état de perturbation mentale ou émotionnelle connu également sous le nom de choc. Un événement traumatisant représente souvent un « tel choc » et une telle douleur qui envahit entièrement l’individu. La personne en situation traumatisante est incapable de faire face à ce qui lui arrive et de réagir comme elle le ferait dans d’autres situations.

Contrairement au stress ou à la crise, même quand un traumatisme est passé, les souvenirs de cet événement persistent et les effets émotionnels se font sentir pendant des mois voire des années. Sans aide, l’événement traumatisant marque les gens pour le reste de leur vie.

Le traumatisme peut se définir comme l’effet d’un événement inattendu au cours duquel vos défenses psychiques ont été submergées. Cet événement se caractérise par une soudaineté ou une intensité. Il peut s’agir d’expérience à une blessure émotionnelle. Cette « blessure » peut être plus ou moins profonde et toucher au plus ou moins sensible.

Il en résulte un état de stress aigu, c’est à-dire si intense qu’il va entraîner par la suite une série de réactions. Tout comme l’événement, ces réactions risquent d’être aussi surprenantes qu’extrêmes. Mais elles peuvent également passer inaperçues.

Les réactions

Concrètement, la réaction aiguë peut se traduire par un ou plusieurs signes physiques, comportementaux ou émotionnels, soit :

Symptômes physiques. Par exemple : tremblements, vertiges, sueurs froides, douleurs musculaires, fatigue...

Etat d’hypervigilance qui se traduit par des troubles du sommeil, de l’agitation et des réactions de sursaut exagéré, des difficultés de concentration et d’attention, de l’irritabilité et des accès de colère....

Souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement qui surviennent sous la forme de pensées, de rêves ou de flash backs (impression de revivre le traumatisme). A l’inverse, une incapacité à se rappeler d’un aspect important du traumatisme.

Conduites d’évitement qui se traduisent par des efforts pour ne plus penser l’événement, une tendance à éviter les situations, lieux ou personnes éveillant le souvenir du choc subi.

Le traumatique n’est pas statique et nécessite une prise en charge psychologique rapide pour éviter l’évolution vers l’état de stress post-traumatique qui est le stade caractérisé par les pensées intrusives et des comportements d’évitements.

Ces réactions tendent progressivement à diminuer durant les premières semaines après l’incident. Il faut toujours observer leur évolution. L’événement vécu laisse par la suite une « cicatrice » dont l’importance dépend de l’ampleur du choc vécu et du soutien reçu.

 

2.2. Technique de gestion de stress

2.2.1. Introduction

La gestion du stress permet de comprendre et d’accepter le stress, de connaître ses propres réactions face au stress, d’apprendre et de pratiquer les stratégies de gestion du stress, de se donner des objectifs et de les évaluer.

Lorsque la réaction n'est plus adaptée, le stress devient néfaste et on doit chercher à le gérer d’une façon efficace. Ce changement nécessite l'apprentissage de conduites émotionnelles, cognitives et comportementales adaptées.

L'objectif des techniques de gestion du stress est de permettre aux patients/sujets d'acquérir des outils pour mieux gérer le stress au quotidien. Ce sont des objectifs concrets dirigés vers la gestion des symptômes et des problèmes dans "l'ici et maintenant". Les techniques sont un apprentissage progressif à partir de tâches simples et d'exercices quotidiens.

Exemple de stressant. Situation 1

Vous êtes encore au bureau, il est tard. Normalement, vous devriez rentrer chez vous rejoindre votre famille. Mais vous recevez un e-mail de votre supérieur hiérarchique vous demandant de vous occuper de tel ou tel dossier dans les plus brefs délais. Immédiatement après la lecture de ce mail, vous vous dites très rapidement dans votre conscience : « Si je ne fais pas tout de suite ce que mon boss me demande, je n’aurai plus de mérite devant lui »

Vous êtes maintenant stressé. Le stresseur, c’est le e-mail, et le stress, c’est votre réponse à ce stresseur : travailler plus.

2.2.2. Les principales techniques de gestion du stress sont:

• La gestion émotionnelle

• La restructuration cognitive

• Savoir positiver

• La gestion du temps

• Faire face aux difficultés

• Le rôle de l'hygiène de vie

La gestion émotionnelle

L’objectif est de lutter contre l'hyperventilation (caractérisée par une respiration rapide, sensation de manque d’air, vertige, …) en vue de normaliser la respiration. On utilise le contrôle de la respiration et la technique de relaxation.

Le contrôle de la respiration

On peut utiliser la respiration ventrale qui permet de retrouver une respiration ample et régulière ou la respiration au carré qui se fait sur 4 temps appelée aussi la respiration rapide.

La relaxation

Les techniques de relaxation permettent d'obtenir un état de décontraction musculaire et de réceptivité mentale.

La méthode Jacobson : consiste à contracter puis à relâcher un groupe de muscles déterminé, et de poursuivre l'exercice avec d'autres groupes dans un ordre prédéterminé et de façon progressive. Pendant la contraction, on observe les sensations et le siège des tensions puis, pendant la décontraction, on observe les effets du relâchement.

La méthode de Schultz : permet d’acquérir une maîtrise consciente de processus physiques involontaires tels que le rythme cardiaque. Par la pratique régulière de ce training, on voit une diminution du stress. La concentration dirigée est une méthode qui consiste à fixer un objet quelconque, à se concentrer dessus jusqu'à ce que la pensée soit occupée entièrement par cet objet.

Le formateur peut par la suite rappeler quelques stratégies spécifiques de gestion des émotions négatives comme la peur, la colère, la honte…

La réadaptation cognitive

Elle consiste à relier les événements extérieurs avec les cognitions (les pensées) et les émotions. Le contrôle de la pensée du stress consiste donc à identifier les pensées dysfonctionnelles et à les modifier par des pensées plus adaptées. Il vous permet de comprendre le rôle que joue votre interprétation des événements.

Rappelons qu’il existe les relations étroites entre les situations décrites par les sujets, les émotions, les pensés et les comportements qui en découlent qu’il convient de comprendre.

 

Note importante :

Les pensées jouent un rôle crucial dans la survenue du stress et de son maintien. Le contenu de ses pensées n'est pas toujours adapté, ce sont souvent des monologues intérieurs, des jugements, des anticipations. Ces pensées automatiques nous maintiennent dans un cercle vicieux dont il faut sortir en proposant de nouvelles

Exemple de la réaction à la situation 1 : « OK, mon chef me demande ça. Maintenant, il est tard. Je rentre chez moi me reposer. Et je m’organiserai demain pour satisfaire sa demande au mieux ».

Rappelons que nous interprétons souvent ce qui nous arrive selon des croyances et des postulats irrationnels. Ce qui engendre des conséquences émotionnelles néfastes.

Par exemple : « Si je ne fais pas tout de suite ce que mon chef me demande, je n’aurai plus aucun mérite ».

Savoir positiver

Il est à la fois important et utile d'utiliser le renforcement. Ce dernier permet de complimenter ou de récompenser les petits progrès et les efforts plutôt que de voir ce qui a échoué.

On utilise la méthode d’autosatisfaction qui a pour but d'essayer, pour une situation donnée, d'en extraire les aspects positifs ; on peut aussi s'attacher à dresser un bilan positif de la journée ou encore apprendre à relativiser de manière réaliste les conséquences d'une situation, comme si nous étions un spectateur neutre et non acteur.

Enfin, savoir comment renforcer les autres (faire remarquer aux autres ce qui va bien et pas le contraire) améliore nos relations interpersonnelles souvent source de stress et de tension.

La gestion du temps

Il faut apprendre à gérer son temps car lorsqu'on est stressé, on a tendance à perdre du temps pour en gagner. On se précipite et dans l'urgence et sans réflexion préalable, on effectue les taches sans discernement.

La méthode de l'agenda permet d'avoir un plan pour sa journée, de gagner du temps en s'organisant et de laisser de la place tant pour le repos que pour les imprévus. Notons que le respect des heures de sommeil est très important…

Il faut apprendre à se concentrer sur la tâche en cours sans penser à la suivante pour gagner en efficacité, c'est la méthode de "une tâche à la fois".

Il faut aussi ne pas remettre à plus tard ce que l'on peut faire tout de suite. Le gain et l'économie de temps diminuent le stress.

On utilise aussi la méthode TIC-TOC. Cette méthode consiste à apprendre à repérer, différencier ses pensées et à remplacer systématiquement les pensées TIC par les TOC.

Il faut démarrer les activités au plus vite car certaines pensées ont un effet paralysant sur l'action : les TIC (Task inhibiting cognitions)

Alors que d'autres facilitent la mise en route de l'action : les TOC (Task oriented cognitions).

Faire face aux difficultés

Le stress est aussi généré par des problèmes réels et des épreuves auxquels nous ne pouvons échapper. Pour pouvoir bien le gérer, il convient d’apprendre les techniques de communication efficace et de résolution de problème.

Améliorer les techniques de communication

Apprendre à communiquer nos sentiments (tant positifs que négatifs) permet de rester concentré au premier degré sur le problème, sans critiquer ni la personne ni la relation, mais en formulant notre demande précisément et explicitement de manière positive.

Il existe 3 niveaux de communication lorsqu’on exprime les émotions :

Exemple : « Vous rentrez chez vous assez tard comme souvent : vous remarquez une fois de plus que les enfants ne sont pas au lit, et qu’ils n’ont pas mangé. Ils suivent la télévision, et votre conjoint vous attend planté devant l’ordinateur. Vous vous sentez en colère.

Imaginez les différentes réactions que vous pouvez présenter.

Vous pouvez réagir par l’un ou l’autre niveau de communication :

1er niveau : s’en tenir au problème posé (c’est le bon). Exemple : « Quand je rentre, j’aimerais passer un moment agréable avec toi. Alors ce serait bien que tu puisses t’occuper des enfants et qu’ils soient couchés car il fait tard ».

2e niveau : réagir au niveau de la personne en face de vous (c’est le mauvais). Exemple : «Tu exagères. Tu ne penses qu’à toi tout le temps ! »

3e niveau : réagir au niveau de la relation avec la personne en face de vous (encore mauvais). Exemple : « J’ai l’impression que tu ne veux pas qu’on passe des moments agréables juste tous les deux. Je me demande bien pourquoi nous restons ensemble ».

Les techniques de résolution de problème

La première étape consiste à bien définir le problème (identifier le fond du problème à cerner) : elle est donc importante et difficile car la définition du problème n’apparaît jamais spontanément. Elle se construit par l’analyse de la situation déplaisante. Nous devons inhiber notre émotion pour mieux comprendre ce qui nous perturbe : il s’agit d’apprendre à éviter d’être sous l’effet de l’émotion, qui empêche de bien réfléchir au problème posé.

Par exemple, vous êtes stressé parce que votre chef vous critique en permanence. Mais il faut aller plus loin et comprendre pourquoi il en va ainsi. Que vous reproche-t-il vraiment, pourquoi, et comment y répondre ?

Après avoir cerné ce problème, on élabore une liste des solutions, en faisant preuve de créativité. Il faut considérer toutes les solutions possibles.

Evaluer les solutions en soulignant leurs avantages et leurs inconvénients à court terme et à long terme pour vous et pour les autres.

Choisir une voie qui vous convient (une solution qu’on trouve la meilleure), et de s’y tenir.

Faire une programmation précise des actions à mener.

Evaluer les résultats et les comparer avec ceux attendus. S’ils correspondent au but, le problème est résolu. Sinon, il faut reprendre la démarche.

N.B : on peut également penser aux techniques de résolutions des conflits.

L'hygiène de vie

C’est un régulateur du stress. Il faut :

  • une alimentation saine,
  • un sommeil récupérateur,
  • une activité physique régulière et
  • l'abandon des "habitudes toxiques", etc.

Pour finir, il convient de rappeler que le stress est une réponse normale de l'organisme et qu'il a son utilité mais que c'est son excès qui est néfaste pour l'organisme et contre lequel il faut lutter pour retrouver une vie plus sereine.

2.3. Aspect préventif

Le formateur demande aux participants de décrire les réactions ressenties lors des situations spécifiques, notamment lors de la préparation de la mission, au cours de la mission et au retour de la mission.

Méthodologie : Constitution de groupe 5 à 6 personnes et restitution en plénière par le rapporteur.

 

 


Bibliographie

Barthold Bierens de Haan (1998) : Le débriefing émotionnel collectif des intervenants humanitaires : l'expérience du CICR. "Archives suisses de neurologie et de psychiatrie". Suisse.

Boris Guimpel (2012) : Le stress et ses conséquences sont toujours la résultante de l’interaction entre un individu avec ses ressources propres et les exigences d’une situation. Publier dans psy comportementaliste : Psychologue psychothérapeute TCC (Paris).

C.I.R.A.P (2005): LE DÉBRIEFING : Retour sur l'expérience. In Dossiers thématiques.

Ecole Royale Militaire - Département des Sciences du Comportement. Centre pour l'Étude du Stress et du Trauma (2003) : Les débriefings psychologiques et la gestion d’interventions potentiellement traumatisantes auprès des intervenants des services de secours. Vol 1, n°2. Bruxelles

EVELYNE JOSSE (2006) : Comment faire ? Le débriefing psychologique des expatriés affectés par un incident critique. In http://www.resilience.netfirms.com. 17 p.

Gisela Perren-Klingler (2001) : Le debriefing psychologique à l'épreuve de la pratique : une adaptation du modèle de Mitchell. Viège.

Jan Richardson (2001). Guide sur le traumatisme vicariant : Solutions recommandées pour les personnes luttant contre la violence. Centre national d'information sur la violence dans la famille. Ottawa : Santé Canada.

Jean-Philippe Boulenger (2009) : Stress et adaptation : Conséquences émotionnelles des traumatismes psychologiques. In Revue du Praticien, vol. 59, no 963.

Michel Berclaz (2009) : Traumatisme et intervention manuel théorique et pratique de soutien psychosocial et spirituel. Cours de perfectionnement dans le cadre de l’ISP. 190 p.



 

[1] Petit Larousse illustré (2004)

[2] Jean-Michel THURIN (2000) : Définition et effets du stress : aigu, répété, chronique.

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 11:41

Introduction

 

Dans une prison, les effets de l’incarcération causent la dégradation de la personnalité des détenues. Cette mortification de la personnalité s’explique par le fait que le milieu carcéral a pour effet la perte de repères et d’identité du détenu, cela peut alors conduire certains à passer à l’acte suicidaire. La dégradation de l’image de soi peut se traduire par la négligence des soins du corps, le détenu se « laissant aller », par une prise importante de médicaments pour dormir le plus longtemps possible, par des comportements auto agressifs ou par un repli sur soi-même.

L’isolement du monde extérieur provoque une perte de l’identité extérieure et renforce le sentiment de déprivation pour laisser la place à une nouvelle identité, celle de détenu. Aussi, la prison constitue un stigmate ineffaçable pour la personne incarcérée et s’accompagne souvent d’une baisse de statut social.

Il existe plusieurs formes de mortification créées par les institutions pénitentiaires. On peut noter le sentiment de se trouver exposé à une forme de contamination physique  avec des conditions d’hygiène tellement dégradées et des conditions de vie extrêmes difficiles. On constate alors que les détenus se plaignent souvent de souffrir de troubles neurologiques (des troubles de la vision, une perte d’acuité auditive, des vertiges, de perte des repères spatiaux, une perte de l’odorat, une sensation de dilatation du temps et une atrophie musculaire), des manifestations cardio-vasculaires, avec des hypertensions artérielles non connues avant l’incarcération ou des palpitations. La prison crée également des troubles psychosomatiques, particulièrement répandus, tels que des maux de ventre, une perte de l’appétit et des insomnies…

À cette forme de contamination physique s’ajoutent les souffrances psychologiques notamment les psychoses réactionnelles, les troubles anxieux, de l’angoisse de la séparation ou de l’abandon, les manifestations claustrophobiques. Les troubles dépressifs se caractérisent par des idées noires, une humeur triste, des troubles du sommeil et de l’alimentation, un repli sur soi, une demande de médicaments et des plaintes et menaces suicidaires et des troubles psychosexuels.

Dans ces conditions, on peut ainsi dépister les troubles de la personnalité, évaluer la nécessité d'un traitement, déceler et prévenir le développement d'un comportement dépendant.

La raison d’être de ce module est de doter les prestataires des soins et autres agents de prison des connaissances nécessaires pouvant leur permettant de contribuer à améliorer l'état de santé des détenus.

Travailler en prison nécessite une formation spéciale. Les prestataires des soins travaillent dans des conditions de stress, et ont besoin d'une formation psychologique appropriée. Il faut que le personnel médical et infirmier reçoive la formation et acquière l'expérience qui leur permettront de reconnaître les symptômes de la toxicomanie et les dangers qui y sont associés; et il faut qu'il soit familiarisé avec des méthodes de détection telles que le dépistage rapide des troubles mentaux et autres problèmes de santé mentale et de sensibiliser les détenu à l’intérêt de prise en charge spécialisée et la prévention de ces troubles.

Outre une influence directe sur le cadre de soin, l’incarcération génère une symptomatologie réactionnelle importante diminuant la spécificité des explorations complémentaires et rendant le diagnostic plus difficile . Par ailleurs, les patients sont parfois tentés d’utiliser leurs symptômes pour influencer le système carcéral à leur bénéfice. Dans ce contexte, la présence au sein des prisons d’un personnel entraîné à exercer dans ce contexte est fondamentale.

 

Objectif général

Ce module a été élaboré  dans le but de renforcer les capacités des prestataires des soins et autres travailleurs de la prison dans le dépistage, la prise en charge psychosociale ou l’accompagnement et la sensibilisation sur les problèmes de santé mentale en vue de mener à bien les actions de prévention et d’éducation à la santé en prisons.

 

Objectifs spécifiques

Au terme de la formation, les participants seront capables :

·         Expliquer les concepts autours de la santé mentale et/ou maladie mentale, ses causes, conséquences.

·         Dépister les troubles mentaux et du comportement les plus fréquents

·         Prendre en charge, sensibiliser et/ou orienter les personnes détenues ayant les problèmes de santé mentale en prison.

 

Le contenu

Le contenu du présent module est constitué de 4 thèmes: les généralités sur la santé mentale ;  maladie mentale et/ou problèmes de santé mentale en prison ; les types d’assistance aux personnes détenues et ; enfin, un bref aperçu sur les aspects psychosociaux de la vie pénitentiaire.  Chacun de ces chapitres est comporte 7 points qui sont :

·         Introduction

·         Objectifs spécifiques

·         Méthodologies

·         Matériels nécessaires

·         Durée de l’activité

·         Contenu de l’activité

·         Questions de synthèse

Durée: 3 jours

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 10:21

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par jacqueskambale.over-blog.net

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 12:00

CPTS-RI

 
 

Auteur(s) : Frederick, Pynoos et Nader

 

 

Type : Echelle d’hétéroévaluation

Objectifs :

 

Evaluation des symptômes de stress post-traumatique après exposition à des évènements traumatiques variés.

 

 

 

 

Population cible :

 

 

 

 

Cette échelle est utilisée pour des enfants de 6 à 16 ans.

Consigne : lisez les propositions et répondez en cochant la réponse qui correspond le mieux à votre cas.

Propositions

Jamais

Presque jamais

Parfois

Souvent

Toujours

1.         Ce qui t’est arrivé aurait il beaucoup inquiété la plupart de s enfants de ton âge ?

 

 

 

 

 

2.         As tu peur, es tu de mauvaise humeur ou es tu inquiet(e) quand tu penses à ce qui est arrivé ?

 

 

 

 

 

3.         Revois-tu des images dans ta tête de ce qui t’est arrivé, ou entends-tu des bruits qui te rappellent ce qui t’est arrivé ?

 

 

 

 

 

4.         Penses-tu à ce qui t’est arrivé même si tu ne veux pas y penser ?

 

 

 

 

 

5.         Fais-tu des bons ou des mauvais rêves (cauchemars) à propos de ce qui t’est arrivé ou fais-tu d’autres sortes de cauchemars ?

 

 

 

 

 

6.         Est ce qu’il y a des choses qui te font penser que cela pourrait encore arriver ?

 

 

 

 

 

7.         As-tu autant de plaisir à faire les choses que tu aimais faire avant cet évènement, comme jouer avec tes amis, faire du sport ou aller à l’école ?

 

 

 

 

 

8.         Te sens-tu tout(e) seul(e) au fond de toi parce que tu as l’impression que personne ne comprend ce qui t’est arrivé ?

 

 

 

 

 

9.         As-tu si peur, es tu si inquiet(e) ou si triste que tu préfères ne pas savoir comment tu te sens ?

 

 

 

 

 

10.     As-tu si peur, es tu si inquiet(e) ou si triste que tu ne peux même pas parler ou pleurer ?

 

 

 

 

 

11.     Sursautes-tu plus facilement ou te sens-tu plus agité(e) ou plus nerveux(se) qu’avant

12.     l’évènement ?

 

 

 

 

 

13.     Dors-tu bien ?

 

 

 

 

 

14.     Te sens-tu coupable parce que tu n’as pas fait quelque chose que tu aurais voulu faire ? (Par exemple : aider quelqu’un, etc.…). Ou te sens-tu coupable parce que tu as fait quelque chose que tu n’aurais pas voulu faire ?

 

 

 

 

 

15.     As-tu des difficultés à te rappeler des choses que tu as apprises à l’école ou à la maison parce que tu penses à l’événement ?

 

 

 

 

 

16.     Es-tu aussi attentif(ve), te concentres tu aussi facilement qu’avant l’événement ?

 

 

 

 

 

17.     Veux-tu t’éloigner des choses qui te rappellent ce qui t’est arrivé ?

 

 

 

 

 

18.     Deviens-tu nerveux(se) ou inquiet(e) lorsque des choses te rappellent ou te font penser à l’événement ?

 

 

 

 

 

19.     Refais-tu des choses que tu avais arrêtées de faire avant l’évènement ? Par exemple : vouloir avoir quelqu’un toujours près de toi, ne pas vouloir dormir seul(e), sucer ton pouce ou tes doigts, ronger tes ongles ou mouiller ton lit ?

 

 

 

 

 

20.     As-tu plus mal au ventre, à la tête ou ailleurs qu’avant l’évènement ?

 

 

 

 

 

21.     As-tu des difficultés à te retenir de faire des choses que tu n’aurais pas faites avant ? Par exemple te battre, désobéir, faire des choses dangereuses ou imprudentes, dire des gros mots… ?

 

 

 

 

 

 

Réf: Nader K. (1996). Assessing trauma in children. In Wilson J., Keane TM., Assessing psychological trauma and PTSD

. Ed. Guilford, New York.

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 10:00

A.   Le vécu de l'agression

Le traumatisme a des effets à court, moyen et long terme. Selon le fonctionnement psychique de chacun, son âge, son sexe et ses antécédents (psychiatriques et/ou traumatiques), le vécu de l'agression sera très différent. A court terme, un état de stress intense va durer quelques heures (parfois quelques jours) et va se manifester par un état de sidération anxieuse (mécanisme de défense archaïque de camouflage dans le milieu naturel) ou, au contraire, d’agitation inadaptée (équivalent d’un réflexe de fuite avorté). La verbalisation est souvent difficile voire impossible. Au niveau du comportement on peut observer un repli sur soi avec un désarroi émotionnel, des pleurs et de l’angoisse allant parfois jusqu’à des tremblements ou des vomissements.

La culpabilité est omniprésente. L'impression de souillure n'est pas toujours évoquée spontanément mais parfois dans un second temps. Le sentiment de honte4 est également parfois retrouvé.

B.   La prise en charge immédiate

Elle vise principalement à rassurer la personne sur la normalité de ce qu'elle ressent. Il s'agit d'être attentif et empathique sans pour autant dramatiser l'agression. Pour le praticien, c'est aussi un temps d'évaluation des risques d'apparition de troubles secondaires et la possibilité d'instaurer un climat de confiance qui permettra, si cela s'avère nécessaire, une orientation vers un spécialiste. Il est important d’évaluer la qualité de l’entourage et le risque de passage à l’acte suicidaire. Une hospitalisation ou un hébergement social d’urgence peuvent au besoin être proposés.

C.    Ce qu'il ne faut pas dire aux victimes

Tout ce qui peut induire un sentiment de culpabilité est à éviter :

“ Vous n’aviez jamais pensé que vous pouviez vous faire violer ? ”, “ Comment étiez-vous habillé(e)? ”, “ Que faisiez-vous là à cette heure-là ? ”, “ Pensez-vous avoir laissé entendre que vous étiez d'accord ? ”, “ Ce qu’il faut c’est vous déculpabiliser ”, “ Ce n’est pas si grave que ça ”, “ Maintenant il va falloir essayer d’oublier ”, “ Vous êtes sûr que vous ne pouviez pas vous défendre ? ” …

Se souvenir également que lors d'une agression la menace et la peur entraînent un état de sidération. Un oubli total ou partiel des faits est très fréquent. Il ne faut pas souligner trop ouvertement ces incohérences lors de la description des faits. C'est le rôle de l'enquête judiciaire. En règle générale, il ne faut perdre de vue que, face à une victime, toute insinuation même légère sur la véracité de ses dires peut être interprétée comme une nouvelle agression.

D.   Quand faut-il faire appel à un psychiatre ?

D’emblée :

§  Lorsque la personne présente des antécédents sur le plan psychiatrique ou des éléments de fragilité sur le plan psychologique.

§  Lors d’un état de détresse manifeste avec prostration intense, agitation, agressivité anormale.

§  Lors de symptômes de déréalisation ou de dépersonnalisation (la victime a le sentiment d’avoir été spectateur de sa propre agression).

§  Lors d’un risque de passage à l’acte suicidaire.

Dans un second temps :

§  Lorsque les symptômes présentés par la victime ont des répercussions sur sa vie quotidienne : par exemple l’incapacité à sortir de chez soi ou à reprendre une vie sociale normale.

§  Lorsque les fonctions vitales (sommeil, appétit …) et le rythme de vie sont perturbés de façon persistante.

§  Lorsqu'il existe des symptômes de dépression (avec ou sans idées suicidaires) ou d’état de stress post-traumatique.

E.    Risques évolutifs des agressions sexuelles insuffisamment prises en charge

§  L’état de stress aigu

Dans les heures, les jours ou les semaines (de 2 jours à 4 semaines) qui suivent une agression on peut observer un état de sidération avec une impression de détachement qui peut aller parfois jusqu'à un tableau de dépersonnalisation. L’événement traumatique est alors totalement envahissant et peut désorganiser la pensée. L’anxiété est majeure et peut se manifester sous diverses formes.

§  L’état de stress post-traumatique (PTSD pour les anglo-saxons)

Il s’agit d’un trouble anxieux spécifique qui survient après “ un événement stressant patent qui entraînerait des signes évidents de détresse chez la plupart des individus ”. Cet état apparaît chez la victime après une phase de latence (quelques semaines à quelques mois). Un événement intercurrent (rupture, bouleversement familial ou professionnel, nouvelle exposition à un traumatisme) peut favoriser son installation.

Il faut savoir que les symptômes du PTSD sont variés et complexes et qu’il n’existe pas de syndrome post-abus sexuel spécifique.

Le PTSD est caractérisé par le syndrome de répétition traumatique dont la durée est supérieure à un mois. Les symptômes sont les suivants :

§  Des cauchemars où le sujet revit l’agression dont il a été victime.

§  Des ruminations diurnes durant lesquelles la victime pense à l’agression de façon obsédante, au point d’être dans l’incapacité de mémoriser ou de se concentrer sur un travail.

§  Des réactions de sursaut qui traduisent un état d’hyper vigilance où tout élément de l’environnement est vécu comme potentiellement dangereux ou anxiogène. Des conduites d’évitement peuvent alors s’installer et aller jusqu’à empêcher le patient de sortir de chez lui.

§  La personne présente souvent un émoussement affectif et un désintérêt de plus en plus marqué pour les activités et le monde extérieur. Toute initiative devient alors pénible et le sujet a tendance à se replier sur lui-même.

Ces troubles peuvent devenir chroniques dans plus d’un tiers des cas.

§  Le cas particulier des abus sexuels qui se déroulent sur une longue période

Ils sont majoritairement le fait de violences sexuelles intrafamiliales, soit dans le cas de violences conjugales ou lors d'abus sexuels sur les enfants. Le facteur familial est à prendre en considération avec toute l'ambivalence des sentiments que cette situation peut générer. La victime se trouve alors, de fait, coupée de tout étayage familial. Dans ces situations, la question de la réparation, est beaucoup plus compliquée du fait de l’implication affective des victimes vis-à-vis de leur agresseur.

F.    La prise en charge psychothérapeutique des victimes

Une prise en charge globale de la victime est impérative pour permettre un véritable travail de réparation du traumatisme subi. Le thérapeute ne peut pas faire l'impasse de l'importance symbolique et réelle de la réparation judiciaire. Les associations d'aide aux victimes peuvent dans ce cas faire le lien avec l'institution judiciaire. Il est doncnécessaire de se référer à la loi, cadre de référence, sans néanmoins jamais imposer un dépôt de plainte comme préalable au travail thérapeutique.

Les approches thérapeutiques recommandées sont les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et les thérapies psycho dynamiques qui vont permettre au sujet une réappropriation progressive de son corps et de sa vie psychique sans chercher à modifier en profondeur le fonctionnement psychique. La plupart des victimes n'avaient pas avant l'agression le projet de rencontrer un psychothérapeute. Il ne s'agit pas d'une demande motivée par un désir personnel mais d'un besoin de soutien et d'accompagnement.

CONCLUSION

La grande majorité des victimes de violences sexuelles sont de sexe féminin. La moitié des crimes et des délits sexuels concerne des mineurs. Les victimes ont, le plus souvent, un lien familial avec leur agresseur. Il est important de suspecter ce type de violences face à certains symptômes parfois peu spécifiques chez l'enfant et l'adolescent. En cas d'agression récente les victimes seront accueillies sans délai. La prise en charge doit se faire avec empathie à la fois sur le plan médical (examen clinique, prélèvements) et psychologique. Un état de stress aigu peut être observé et à plus long terme la victime peut présenter un état de stress post-traumatique. Certains symptômes post-traumatiques immédiats ou différés peuvent nécessiter une prise en charge psychiatrique.

Pour permettre une véritable réparation du traumatisme subi, la victime doit être abordée de façon globale et la question de la réparation judiciaire est essentielle.

Cependant, on ne doit pas imposer un dépôt de plainte comme préalable à une prise en charge médicale ou psychologique.

 

Référence : N. Giraudeau, M. Langlois et F. Thibaut : Accueil d’un sujet victime de violences sexuelles. 2005.

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 09:56

La violence conjugale se définit comme un processus au cours duquel, dans une relation de couple, un partenaire exerce des comportements agressifs et violents à l’encontre de l’autre afin de le contrôler et de le dominer.

Les faits montrent que dans l’immense majorité des cas, la violence est exercée par l’homme et les femmes en sont les principales victimes.

9,5 % des femmes interrogées à l'occasion de l'enquête ENVEFF ont subi des actes de violence conjugale (physique, sexuelle, verbale, psychologique) au cours des 12 dernier mois précédent l'étude.

Cette violence se manifeste sous diverses formes :

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa violence verbale et psychologique

Elle consiste à dénigrer, humilier, dégrader la femme dans sa valeur. Elle se manifeste par des attaques verbales, des insultes, des scènes de jalousie, des menaces, un contrôle de ses activités, une tentative pour l’isoler de ses proches et de ses amis. Isolement pouvant aller jusqu'à la séquestration.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa violence physique

Il s’agit de l’ensemble des atteintes physiques au corps de l’autre : gifles, coups de poing, coups de pied, sévices, strangulation. Le conjoint peut avoir recours à tout objet lors de l’agression : brûlure de cigarette, coups portés au moyen d’une ceinture, utilisation ou menace d’une arme telle que couteau, fusil, outil, etc.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa violence sexuelle

Il arrive que la femme ait à subir des relations sexuelles sous la contrainte ou la menace, accompagnées de brutalités physiques, d’insultes, de scénarios pornographiques humiliants ; voire de viols collectifs.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa violence économique

Enfin, peut également s’exercer une violence de nature économique qui se définit comme le contrôle économique ou professionnel de l’autre. Elle peut entraîner pour la femme une privation de moyens ou de biens essentiels.

 

Ces quatre formes de violence constituent une atteinte à la personne et sont de ce fait des violences psychologiques.

Ces différentes manifestations de la violence ne sont pas la conséquence d’un mariage ou d’une union en difficulté, mais bien un comportement inacceptable puni par la loi.

Les études montrent que la violence conjugale se déroule toujours selon un cycle avec des phases très précises quel que soit le couple où elle s’exerce.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/cycle_violence.gif

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa montée de la violence

Dans un contexte de violence conjugale surviennent des périodes d’escalade, de tension débutant généralement par des agressions psychologiques :

*      Dénigrement de ce qu’est la femme.

*      Dévalorisation de ce qu’elle dit, de ce qu’elle fait.

*      Puis, petit à petit les violences verbales s’installent :

*      Railleries

*      Volume de la voix

*      Injures

Les études et recherches montrent que ces deux formes de violence débouchent, à plus ou moins long terme et presque systématiquement, sur la violence physique.

La femme éprouve de la peur et peut nier ce qu’elle ressent afin de maîtriser cette peur.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifL’explosion de la violence

L’homme utilise la violence physique contre sa partenaire. Les formes de violences physiques sont différentes à chaque fois mais il y a toujours une progression dans leur intensité.

L’explosion de la violence peut sembler se caractériser par la perte totale de contrôle du partenaire violent.

La victime se sent alors terrorisée, trahie, abattue. Elle ne peut exprimer sa colère de peur de s’exposer à de nouvelles violences. Elle fait l’apprentissage de l’impuissance, mais c’est aussi à ce stade du processus que la femme peut déposer plainte.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa période de rémission

Après la crise, l’homme essaie de se déresponsabiliser des actes commis. Il minimise les faits, justifie son comportement par divers prétextes, accuse sa compagne de dramatiser et la culpabilise en la rendant responsable de la violence.

Puis, il regrette ses actes par peur de perdre sa compagne. Il demande pardon.

La femme se sent alors en partie responsable de ce qui s’est passé. Elle pense qu’en modifiant son propre comportement, la violence disparaîtra. Elle reprend espoir ; c’est à ce moment-là que, parfois, elle retire sa plainte.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa lune de miel

Le partenaire redevient calme et prévenant et lui jure qu’il ne recommencera pas.

La femme est encouragée à rester ou à reprendre la vie commune et à effacer de sa pensée les scènes horribles qu’elle a vécues.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLa spirale de la violence

Les crises de violence apparaissent de plus en plus fréquemment ; et leur intensité s’accentue. Plus le cycle se répète, plus l’emprise de l’homme violent sur la victime est forte. Les faits et les études démontrent que lorsqu’un homme a usé de violence à l’encontre de sa partenaire, son comportement est rarement modifié par la rupture du couple.

De la même façon, un homme qui a été violent à l’encontre d’une partenaire, manifeste, le plus souvent, un nouveau comportement violent avec chacune de ses nouvelles partenaires.

La femme vit alors dans l’insécurité; s’ajuste aux demandes et aux humeurs de son conjoint. Elle se perçoit comme incompétente dans sa vie de couple et dans sa vie personnelle.

Sans une démarche personnelle pour sortir de la violence, possible quand l’homme se reconnaît violent, il continuera à recourir à ce mode “d’expression ”.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLes conséquences de la violence sur la victime

La confrontation à la violence entraîne : une grande fatigue nerveuse et physique, un sentiment de peur et d'’insécurité permanent, l’isolement, la honte et la culpabilité, un manque de confiance et une forte dévalorisation de soi-même. La femme n’arrive plus à exprimer sa volonté ni ses désirs, à savoir ce qui est bon pour elle. Elle se soumet aux exigences du conjoint jusqu’à en perdre son identité. Elle est paralysée, ce qui l’empêche de prendre des décisions.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifLes étapes du départ

Se dégager de l’emprise d’un conjoint violent relève d’un processus. Les femmes victimes de violence au sein du couple sont souvent accusées de ne pas savoir ce qu’elles veulent. Pourtant, les allers et retours au domicile ne sont pas des échecs mais bien des étapes. Lors de leurs départs successifs, les femmes éprouvent leur capacité à vivre seules et à s’organiser avec les enfants. Elles testent les aptitudes de changement de leur conjoint, prennent connaissance des aides dont elles peuvent bénéficier et apprennent à quitter progressivement un environnement qu’elles connaissent.

Description : Description : Description : Description : http://www.urml-reunion.net/violence_famille/violence_au_sein_du_couple_fichiers/fleche.gifParler de la violence

Trouver une personne de confiance à qui parler et à qui en parler, cela permet :

*      De sortir de l’isolement mis en place par le conjoint violent.

*      De diminuer la tension émotionnelle et la panique.

*      De faire le point sur sa situation et de prendre des décisions.

*      De connaître ses droits.

*      De savoir se protéger en cas de crise.

 

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 14:54

Le trouble de l’attention, plus connu sous le terme d’ « hyperactivité », désigne un comportement pathologique précis survenant chez l’enfant, défini par les types de manifestations suivantes : l’inattention et l’hyperactivité-impulsivité; c’est donc un syndrome neurocomportemental, car il est d’origine neurologique.

J.M. Guilé (2004) note que le trouble de l’attention est souvent inclus dans le groupe des troubles de conduite en raison de l’hyperactivité, il est tout aussi rapproché du groupe des troubles d’apprentissage dans la mesure où l’hyperactivité est souvent associée à des perturbations attentionnelles. Par contre, les résultats des recherches indiquent que le TDAH n’est pas un trouble de conduite.

La prévalence de trouble de l’attention est en moyenne de 3 à 5% d’enfants d’âge scolaire (6 à 11 ans) présentant le trouble, avec une prédominance masculine en moyenne de quatre garçons atteints pour une fille. Aussi, il arrive que les symptômes s’atténuent à l’adolescence. Parfois, on estime environ 5 à 10% d’enfants atteints souffrant du trouble à l’âge adulte. R. Soppelsa et al. (1996) rapportent que le trouble de l’attention est une pathologie qui rend l’enfant invalide et ne disparaît pas avec l’adolescence. Il se transforme et les symptômes qui, pendant l’enfance étaient premiers, diminuent pour laisser la place à des difficultés spécifiques. Le trouble de l’attention est généralement diagnostiqué vers l’âge de 7 ans en moyenne. Les enfants qui présentent ce trouble ont des comportements difficiles avant leur entrée à l’école, souvent dès l’âge de deux ans.

Les problèmes de comportements des enfants hyperactifs sont d’ordre neurologique. Le dysfonctionnement cérébral résulte d’un trouble biochimique quantitatif qui concerne les neurotransmetteurs: manque de sérotonine et excès de dopamine (Forgeot, 2007). Les dernières recherches américaines portant sur les enfants souffrant de trouble de l’attention révèlent des anomalies au niveau du putamen qui est  une structure cérébrale impliquée dans la régulation du comportement.

Dans l’ensemble, les données sur le trouble de l’attention suggèrent l’existence d’une vulnérabilité du type multifactoriel au trouble, pouvant associer à la fois des facteurs neurobiologiques, génétiques, environnementaux et psychosociaux. Toutefois, d’après les experts, il est établi que le trouble de l’attention n’est en aucun cas le résultat d’un mode éducatif défaillant ou d’une carence affective (Purper, 2008).

J. Godefroid (2001) souligne le rôle que joue la famille dans le développement de l’hyperactivité en ce qui touche à la fréquence des conflits dans lesquels l’enfant joue un rôle, ce qui perturbe de plus en plus l’ensemble du système familial.

Actuellement, les études sont penchées sur le rôle des gènes dans l’étiologie de trouble de l’attention. Les chercheurs se bornent à étudier la relation qui existerait entre les déficits génétiques et les troubles de l’attention. On retient en effet qu’il existe une prédisposition génétique au syndrome d’hyperactivité, comme le démontrent les études sur les jumeaux monozygotes et les fratries atteintes de trouble de l’attention ainsi que les techniques d’imagerie cérébrale.

Le trouble de l’attention se manifeste par :

Inattention

-    une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou une activité particulière. L’enfant est facilement distrait ;

-    des erreurs de distractions dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités ;

-    une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches ;

-    une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu ;

-    une impression que l’enfant n’écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui ;

-    une difficulté à retenir les consignes, malgré qu’elles soient comprises ;

-    une difficulté à s’organiser ;

-    la perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres,…).

Hyperactivité

-    une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise;

-    une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs ;

-    une tendance à courir et à grimper partout ;

-    une tendance à parler beaucoup.

Impulsivité

-    une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées ;

-    une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux, une difficulté à attendre son tour ;

-    un caractère imprévisible et changeant ;

-    des sautes d’humeur fréquentes ;

L’enfant peut être bruyant, antisocial, voire agressif ; ce qui peut générer de l’isolement.

Le diagnostic de trouble de l’attention est un diagnostic clinique, établi par un spécialiste.

Les symptômes présentés par l’enfant souffrant de trouble de l’attention lui font mener une scolarité douloureuse, d’autant plus que sont souvent associés des troubles des apprentissages comportant des difficultés du langage, l’acquisition de la lecture, de l’écriture, de l’orthographe ou de mathématique (Purper et Rénéric, 2004). Aussi, comme nous l’avions mentionné ci-haut, l’enfant hyperactif souffre d’une mauvaise insertion sociale. L’image renvoyée par les parents et les autres adultes et le rejet par les autres enfants conduisent enfin à un affaiblissement de l’estime de soi, souligne Purper (2008). Une prise en charge précoce est d’importance capitale afin de limiter le retentissement du trouble pour l’enfant et son entourage.

Le choix de la prise en charge varie selon la nature et l’intensité de symptômes et de la gêne fonctionnelle qu’ils occasionnent dans le processus d’apprentissage. Selon les auteurs, la prise en charge peut être globale, lorsque l’on considère le syndrome d’hyperactivité et le problème des apprentissages scolaires ; ou spécifique lorsqu’il faut faire l’analyse de processus cognitifs défaillants : on cherche à identifier les composantes altérées ; elle est adaptée et organisée de façon cohérente et peut être proposée en association au traitement médical.

 

 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 12:44

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En amour, le corps change. Le plaisir évolue aussi avec le temps. La demande devient différente... Quand à l'attente, je dirai que c'est le summum pour lui offrir une merveilleuse jouissance en provocant ses sens.

 

 

 

Les femmes sont-elles sensibles quand on leur caresse les fesses ?

 

La caresse ne doit pas être un vulgaire affront sur les fesses de la demoiselle, en vous croyant intelligent, sinon vous obtiendrez un regard si noir que vous n'aurez d'autre secours que de battre prudemment en retraite.


 

La chute des reins !

 

Zone érogène ?

Avez-vous remarqué qu'en dansant, lorsque vous posez vos mains sur le bas des reins d'une femme, celle-ci semble se courber, en avançant vers vous, son bassin. La raison en est simple : le bas des reins d'une femme est particulièrement érogène, sans doute parce que cette zone est peu sollicitée, donc au moindre frôlement, le corps réagit immédiatement.


Détendez-la !

Faites allonger sur le ventre cette personne de façon à ce

qu'elle se détende. Frôlez-lui le dos lentement puis descendez peu à peu jusqu'à la naissance de ses fesses. Vous verrez comme elle cambre plus fort ses reins, sous vos caresses, signe évident qu'elle se sent merveilleusement bien.


Au bout d'un moment, commencez à lui caresser les fesses, doucement, en petits ronds de plus en plus grands puis recommencez vos caresses mais en réduisant cette fois-ci, vos ronds? Imaginez que vous caressez deux belles pêches au velouté agréable que vous allez bientôt avoir le droit de déguster... Miam ! Je sens que vous commencez à saliver ! Attention, on ne touche toujours pas son sexe ! C'est dur ? Humm Je m'en doute...

 

Approchez-vous de son sexe, en remontant aussi le long de ses jambes, puis évitez-le à la dernière minute ! Vous serez surpris de voir son corps devenir encore plus nerveux, de l'entendre laisser échapper de petits soupirs.

Elle est à point !!!

Profitez-en pour jeter un œil discret entre ses cuisses : elles s'ouvrent d'elles-mêmes ? Pas de doute, vous avez réussi ce programme ! La charmante personne est à point. Autorisez-vous une légère caresse cette fois-ci sur les lèvres de son sexe : Oh ! mais elle est trempée notre coquine! La, pas de doute, vous allez avoir droit à une femme affamée de plaisir qui va vous faire l'amour comme jamais !

Voila une nouvelle fois, un autre secret de dévoilé, pour rendre une femme affamée de désir au lit sous vos doigts !

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 10:50

D4

TEST DE DESSIN DE A 4 ELEMENTS OU D4 DE J. LEMAN

1. Nature

Fondé sur la constatation de l’espace quotidien où vit l’individu résultant d’un compromis entre l’espace affectif ou sociodramatique et un espace culturel fortement intellectualisé et intériorisé. Le D4 est test de personnalité qui s’appuie sur le dessin libre sans modèle entant que technique d’analyse du psychiatre. C’est un moyen d’expression qui permet à l’individu d’extérioriser ses motivations de base, ses attitudes, ses caractéristiques psychologiques en rapport avec l’événement humain (famille surtout) et physique (cadre de vie, comment l’individu est en train de vivre). Le postulat est que la famille du papier symbolise l’espace vital où se meut l’individu et sur lequel il projette ses affects.

2. But

Ce test est destiné à l’enfant et à l’adolescent. Le D4 étudie le mode de relation qui se noue avec le milieu familial et le niveau d’adaptation de l’enfant et de l’adolescent dans leur cadre familial.

Il s’adresse au sujet de 7 à 16-17 ans, période où l’influence s’avère prédominante et déterminante pour la structuration de la personnalité et son épanouissement harmonieux.

3. Nature

Le D4 recherche le type de rapport de l’enfant et de l’adolescent avec la famille en particulier avec le père.

  • Père : symbolisé par le soleil ;
  • Mère : symbolisée par l’eau dans un champ dynamique que constitue la famille dont la maison est le symbole ;
  • Le serpent : entant que l’expression de l’affectivité, de l’investissement libidinal ou de la maîtrise de pulsion sexuelle.

4. Interprétation

Elle part des hypothèses structuro dynamiques et déterministes de Freud. Elle repose en second lieu sur la théorie de zone spatiale de Max Pulver.

Dès lors, pour chaque élément, on tiendra compte des facteurs suivants :

-         la position sur l’espace vital : papier A4

-         grandeur de chaque élément

-         la couleur

-         la forme

-         l’orientation du mouvement (l’eau coule de gauche vers la droite ou de droite vers la gauche)

-         certains détails significatifs ainsi que les ajouts.

En ce qui concerne le soleil (influence du père), on prendra en considération les facteurs 1, 2, et 3 c'est-à-dire on verra la position, la grandeur et la couleur ; tandis que pour la maison, symbole de « chez-nous » (foyer famille), l’attention sera portée sur les facteurs 1 et 2. Quant à l’eau (image de la mère), il faut voir la forme (facteur 4) : l’eau qui coule, l’eau du robinet ou de l’étang) ; la localisation (facteur 1) : à gauche, à droite, en haut ou en bas), ainsi que l’impression qu’elle donne dans son mouvement (l’eau calme, bouillante, rapide, stagnante comme aussi l’eau vivante avec la présence des poissons, bateau, pirogue,…) Enfin, on verra pour le serpent sa localisation (facteur 1) :à gauche, à droite, caché, en plain air et visible ; et sa grandeur (facteur 2) : petit ou gros.

5. Administration

Le matériel est simple : un papier A4, un crayon ordinaire, et de couleur, pas de latte ni de gomme. La consigne est « Dessiner un paysage où l’on retrouve les éléments suivants : le soleil, l’eau, la maison et le serpent ».

6. Quelques configurations et leurs significations

* Le soleil haut, petit et à gauche : l’influence paternelle du passé minimisée de l’enfant.

* Soleil haut, grand et à droite, couleur jaune : marque l’influence paternelle positive et bien acceptée. Si le soleil est peint en rouge, c’est l’expression de l’image paternelle autoritariste, dominante et agressive.

* Maison ouverte en haut et près d’un grand soleil : symbolise un cadre familial accueillant et inspirant la confiance à l’avenir avec une influence paternelle considérable. Si la maison a des portes et des fenêtres fermées, cela indique le repli sur soi, la coupure avec le monde extérieur.

* L’eau, une rivière calme qui s’écoule de droite vers la gauche, de haut en bas avec des poissons ou des enfants qui s’y baignent signifie la présence maternelle bienfaisante, sécurisante avec bien d’affection, de confiance et un climat de paix ; alors qu’une eau bouillante indique des relations conflictuelles pleines des tensions entre la mère et l’enfant ou l’ado.

* Le serpent caché sous un buisson près de la maison indique chez l’enfant ou l’ado l’inexistence ou l’absence de conflit sexuel, le complexe d’oedipe non déclaré, non conflictuel, bref, des rapports affectifs calmes en famille, en moins qu’il ne s’agisse du refoulement affectif chez le sujet surtout quand il s’agit de l’adolescent.

Serpent au grand jour signifie l’éclosion des questions relatives à la sexualité. Serpent dans l’eau et s’y cache indique l’étouffement des questions sexuelles en rapport avec la mère.

Conclusion

La qualité du dessin du paysage notamment cohérence, son dynamisme ou son originalité (aspect formel) du dessin permet de se prononcer aussi sur les qualités formelles et intellectuelles de l’individu.

De même, la nature des traits ainsi que l’espace occupé par le dessin peuvent nous indiquer si la personnalité est inhibée, introvertie ou au contraire expansive, extravertie ou pondérée.

L’expérience, le sens clinique, l’initiation permettront aux psychologues de tirer le maximum d’informations d’un protocole de D4.

Aucun diagnostique sur base d’un test unique ne peut être définitif, il faut donc pratiquer la méthode de convergence des indices et être prudent dans les conclusions à vérifier par la clinique (entretien et observation).

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